Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants

Le think tank consacré à l’éducation Vers Le Haut tient désormais une chronique sur RCF tous les vendredis. Il est intéressant de remarquer qu’un des premiers épisodes de “Tous éducateurs” est consacré aux relations parents-école comme facteur de réussite des enfants.

Marc Vanesson de Vers Le Haut rappelle qu’historiquement, l’école s’est plutôt construite contre les familles, cherchant à émanciper les enfants, futurs citoyens, de leurs “déterminismes familiaux”. Vincent Peillon, récent ministre de l’Éducation nationale, s’inscrivait d’ailleurs dans cette tradition de façon tout à fait assumée. Il a d’ailleurs  fallu attendre 1989 pour que les parents soient reconnus par l’Etat comme “membres de la communauté éducative” !

Dans la réalité, les relations entre parents et enseignants sont parfois très tendues -et les réseaux sociaux fleurissent de témoignages d’enseignants pris à parti par des parents, comme de parents souffrant de n’avoir pas leur mot à dire dans la décision des enseignants à propos de leur enfant : le chemin à parcourir est encore bien long !

Pourtant, les parents font globalement confiance aux enseignants (source Barmêtre Vers Le Haut), et il est prouvé que le succès d’un enfant à l’école réside dans la bonne collaboration entre ses parents et ses enseignants (source ATD Quart Monde). Il y a des initiatives réussies dont il faudrait s’inspirer, et dans tous les types d’écoles, indépendantes, privées ou publiques.

Les écoles indépendantes ont, pour beaucoup d’entre elles, la coopération avec les parents comme colonne vertébrale de leur projet éducatif. Dans certaines écoles publiques, on voit également fleurir des initiatives heureuses, comme “la malette des parents”, ou encore ce collège parisien du 18° qui appelle, tous les 15 jours, tous les parents d’enfants de 6ème pour faire le point…

La nécessaire refonte de notre système scolaire ne pourra faire l’impasse sur ces “alliances éducatives” entre parents et enseignants. Quitte à faire un pied de nez à l’Histoire, mais surtout pour la réussite des enfants.

 Ecouter la chronique :