COMMUNIQUÉ DE PRESSE
De nombreux parents d’élèves et directeurs de lycées indépendants nous signalent quotidiennement des incidents qui surviennent avant, pendant ou à la fin des épreuves des candidats des écoles privées hors contrat.
La Fondation pour l’école a saisi la Mission de pilotage des examens du Ministère de l’Education nationale de ce problème qui lui a répondu qu’ “un suivi de correction est mis en place au niveau de chaque académie et les correcteurs sont informés des conditions pour une bienveillance à l’égard de ces candidats qui ont été impactés et que chaque académie prendra en compte les incidents survenus pour l’harmonisation et la suite des jurys.”
Cette information rassure certes un peu. Cependant, organiser des épreuves pour les seuls candidats individuels, où sont curieusement classés les élèves des lycées indépendants, semble relever d’une gageure pour l’Education nationale.
Ne serait-il pas temps de modifier le mode opératoire actuel qui, excluant les lycéens des écoles hors contrat des 40% de contrôle continu, leur impose des conditions d’examen très difficiles?
Ceci crée de facto deux baccalauréats selon le statut de l’établissement scolaire du candidat et va ainsi à l’encontre de l’égalité des chances.
Qui plus est, lorsqu’on voit la perte de motivation de la grande majorité des candidats du public et du sous-contrat pour réviser leurs épreuves de philosophie et de grand oral alors qu’ils ont déjà connaissance de toutes leurs autres notes (dont 40% sont leurs notes de bulletins) et qu’ils savent donc d’ores et déjà avoir leur baccalauréat en poche, l’image du diplôme s’en trouve bien écornée.
La Fondation pour l’école demande aux instances nationales de réformer la réforme et de revenir à un vrai baccalauréat avec les mêmes épreuves pour tous les candidats, qu’ils viennent des écoles publiques, privées sous contrat ou des écoles libres hors contrat. Il en va de la survie du diplôme.