Découvrez le témoignage de la major de promotion

Solène du Chazaud

Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ? Quel a été l'élément déclencheur de votre réorientation professionnelle dans l'enseignement ?

Après des études dans une école d’ingénieur, j’ai travaillé dans un bureau d’études. Les années passant, je sentais que je n’étais sans doute pas tout à fait à ma place.

Ce projet de reconversion professionnelle dans l’enseignement a lentement mûri, pendant des années. En 2018-2019, j’ai suivi la formation des éducateurs dispensée par l’ILFM. Cette formation a été d’une grande richesse et guide toujours ma pratique d’enseignante.

Aujourd’hui, j’enseigne dans une classe de CM1 et je me régale ! Je découvre encore à quel point l’enseignement est un métier exigeant, énergivore et parfois ingrat ; mais la mission est  belle, enrichissante et exaltante.

Pourquoi avoir choisi l'ILFM ? Quel a été son rôle dans votre parcours professionnel ?

Choisir l’ILFM a pour moi été une évidence. Le moment venu, la question ne s’est même pas posée ! Après avoir suivi la formation des éducateurs et connaissant les formations dispensées par l’ILFM, je savais que si je choisissais l’enseignement, je me formerais avec l’ILFM. Les raisons étaient simples : j’avais besoin d’avoir une pleine confiance dans la qualité de la formation. Quitte à reprendre des études, je tenais à ce qu’elles soient de qualité ! Attirée par les écoles alternatives, je savais pouvoir trouver une vraie liberté pédagogique dans les écoles hors contrat.

En plus des connaissances transmises, l’ILFM a été un catalyseur de rencontres et d’échanges : j’ai eu la chance de rencontrer de belles personnes et de belles œuvres qui sont autant de modèles pour moi aujourd’hui !

Comment l'ILFM vous a-t-il accompagnée dans ce changement de carrière et préparée à devenir professeur ?

La formation en deux ans proposée par l’ILFM est riche car elle allie théorie et pratiqueElle m’a permis de me remettre à jour sur une grande partie des connaissances à transmettre aux élèves en mathématiques, français et histoire ; ce qui est essentiel car on ne peut transmettre que ce que l’on connaît et comprend.

D’autre part, les stages réalisés m’ont permis de découvrir différentes écoles, différentes pédagogies, différents manuels et différentes manières de faire. Tout cela m’a permis de mieux cibler la direction que je souhaitais prendre en terme de pédagogie. Cela éclaire et nourrit ma pratique aujourd’hui et me permet aussi d’être force de proposition dans mon école.

Tout au long de ce chemin, nos formateurs de l’ILFM ont été présents que ce soit lors des sessions à Paris, ou à distance si besoin. Nous savions que nous pouvions les solliciter si nous en avions besoin.

Quels enseignements de l'ILFM ont été particulièrement influents pour votre succès en tant que professeur ? Ont-ils changé votre regard sur le métier ?

Je citerais en premier lieu la formation académique dispensée par d’excellents professeurs ; je pense notamment aux professeurs de langue française et d’histoire. Bien comprendre une notion et savoir l’enseigner sont deux choses très différentes ; les sessions de didactique ont aussi été essentielles. 

Concernant la pédagogie, certains aspects découverts lors des sessions théoriques et vus à l’oeuvre lors de stages orientent ma pratique tous les jours.

Enfin, il y a deux ans, j’ignorais tout de ce qui concerne l’organisation d’un maître (documents de préparation de l’année, préparation de cours, etc.). Ces outils sont pour moi très utiles au quotidien.

Les stages réalisés dans différentes écoles ont fait écho à la formation théorique et l’ont enrichie par l’observation, les échanges et la pratique guidée. Tout cela a largement contribué à former la maîtresse que je suis aujourd’hui.

La formation a forgé le regard que j’ai aujourd’hui sur le métier d’enseignant. En prenant du recul, je mesure le chemin parcouru et la trajectoire qu’il a pris peu à peu, au fil des sessions de formation, des stages et des rencontres.

Quelles sont les spécificités de ce métier exercé dans une école hors contrat ? 

La liberté est sans doute la plus grande spécificité de l’enseignement dans le hors contrat : liberté d’exercer dans l’école de son choix, sans affiliation à une académie, et liberté pédagogique.

Cette liberté pédagogique ne signifie toutefois pas qu’un enseignant peut faire tout ce qu’il veut ; il se doit de déployer son enseignement en cohérence avec le projet pédagogique de l’école dans laquelle il exerce et il doit également être en mesure de répondre a minima aux attendus de l’Education Nationale quant au socle commun de connaissances, de compétences et de culture.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait s'orienter vers l'enseignement ? 

J’en donnerais cinq : 

  • asseoir une solide formation académique,
  • faire des stages pour s’ouvrir à des pédagogies et à des expériences différentes et mieux cerner ce qui nous correspond,
  • cultiver sa curiosité pour pouvoir nourrir la curiosité naturelle des enfants et plus facilement faire du lien entre les apprentissages,
  • s’entourer de personnes de qualité et de confiance avec qui échanger sur sa pratique et s’enrichir de celle des autres,
  • veiller à son équilibre de vie !