Les écoles libres se sont considérablement développées depuis 1992 et scolarisent actuellement 11 % des élèves primaires contre 1 % seulement en 1991 (ndlr : soit le pourcentage actuel des écoles hors contrat en France en 2010). L’expérience est très concluante : la diversité des écoles et la possibilité d’en choisir une qui convienne réellement à l’enfant se sont considérablement améliorées ; les évaluations montrent que la concurrence entre les écoles a contribué à renforcer la qualité, même dans les écoles publiques, du moins dans les zones où se trouvent des écoles libres.
Ce système, introduit par un gouvernement de centre-droit, a survécu aux alternances politiques. Le seul débat qui persiste concerne l’impact du chèque éducation sur la ségrégation scolaire : l’a-t-il aggravée, en facilitant la fuite des meilleurs élèves des zones défavorisées vers de meilleures écoles plus éloignées, ou bien est-elle fondamentalement due à des réalités géographiques, à savoir l’existence même de zones défavorisées qui rassemblent des pauvres et des immigrés ? Le libre choix des écoles a en tout cas offert à tous la possibilité de choisir les écoles les plus appréciées puisqu’elles sont désormais gratuites.
D’après Mats Gerdau, député suédois, lors du colloque international organisé au Sénat le 2 juin [2010] par la Fondation pour l’école sur le thème « l’École, comment innover ? ».
Article paru dans Les Chroniques de la Fondation – juillet 2010.