Le bon scolaire (ou voucher) existe déjà dans 10 États américains – auxquels il faut ajouter les 16 États qui ont mis en place des solutions fiscales en faveur du libre choix de l’école. Dans un article publié par le journal catholique local, Catholic Standard and Time, Mgr Chaput, prélat catholique américain, a invité les catholiques à se mobiliser pour réclamer la mise en place du chèque éducation. Son appel intervient en un moment difficile pour les écoles catholiques américaines, alors que l’archidiocèse vient d’annoncer la fermeture de 17 de ses écoles secondaires et de 44 de ses 156 écoles régionales ou élémentaires, obligeant 24 000 élèves à changer d’établissement. Les finances de l’Église ne permettent en effet plus le maintien de ce réseau d’écoles.
La prise de position publique de Mgr Chaput est intéressante à deux titres. Premièrement, elle fustige sans complaisance une certaine paresse politique des catholiques qui ne se battent pas assez pour le chèque éducation, alors que c’est de toute évidence un engagement pour la justice sociale. Mgr Chaput presse les catholiques de sortir de leur léthargie coupable pour « prendre enfin à bras le corps les problèmes fiscaux qui font du tort à nos écoles ». « Nous devons faire pression sur nos législateurs, avec respect mais vigoureusement, dit-il, pour qu’ils inscrivent dans la loi le [libre] choix de l’école. »
Le second intérêt réside dans la manière claire et franche qu’a Mgr Chaput de réfuter les critiques communément faites au bon scolaire. « D’abord, nous devons être clairs. Le bon scolaire, ce n’est pas ‘un soutien public pour les écoles confessionnelles’. Cet argument est tout bonnement faux. Aucun bon ne va à aucune école, qu’elle soit confessionnelle ou non. En revanche, le bon scolaire rend le pouvoir du choix de l’éducation aux parents, à qui il appartient justement. Ce faisant, le bon scolaire rend toutes les écoles davantage responsables de la qualité de l’éducation qu’elles offrent. Les parents reçoivent le bon scolaire. Les parents choisissent l’école. Cela est parfaitement sensé. Si une école offre une éducation de piètre qualité aux jeunes, les parents, très justement, voteront avec leurs pieds – et leurs bons. »
Et le prélat de conclure, avec énergie : « Nous devons commencer à faire pression sur nos législateurs pour qu’ils adoptent la loi sur le choix de l’école – y compris le bon scolaire et des crédits d’impôts pour l’amélioration de l’éducation – actuellement pendante à Harrisburg. Et nous devons le faire cette semaine, aujourd’hui, tout de suite. Je vais le faire moi-même. J’espère que vous ferez comme moi. »