A peine quelques jours de classe viennent de s’écouler que recommence la triste litanie des violences contre les professeurs…
De retour aux affaires… les bonnes âmes, chantres de l’idéologie libertaire et du slogan “il est interdit d’interdire”, sont incapables d’imaginer autre chose, face à ces dérives inacceptables, que de nouvelles commissions aussi inutiles qu’inefficaces…
La question n’est pas de savoir s’il faut plus de moyens, plus de personnels, plus d’établissements… mais : “Que voulons-nous faire de notre jeunesse ?”
Si le but est d’inculquer à tous des connaissances théoriques, abstraites, difficiles…, l’échec est assuré et la violence se poursuivra. Des centaines de milliers d’enfants sont, sous couvert d’égalité, “embrigadés” dans des cursus scolaires auxquels ils ne comprennent rien… et leur humiliation se transforme alors en barbarie.
Dans beaucoup de pays comparables au nôtre, les études abstraites et théoriques sont réservées à ceux qui le peuvent, les autres font des parcours de réussite différenciés qui aboutissent à une meilleure intégration professionnelle et sociale.
D’autre part, tous les élèves de tous les milieux ne peuvent progresser, grandir, que sous certaines conditions :
– Le respect des adultes qui les encadrent et des maîtres qui les enseignent ;
– L’exigence intellectuelle qui passe avant tout par la maîtrise des fondamentaux : écrire, lire, compter ;
– La stabilité des équipes pédagogiques autour de convictions fortes sur les valeurs à inculquer ;
– La revalorisation du travail personnel, etc.
Mais tout cela ne peut se faire que dans des établissements indépendants, à taille humaine, décentralisés et en lien permanent avec les parents, premiers éducateurs de leurs enfants.
Que les familles aient le véritable choix de leur école par le “ticket scolaire” et on verra vite des progrès spectaculaires dans la formation, les résultats et la fin des violences.
Dominique Gorioux et Olivier Gautier,
Directeurs de l’école de Tersac