L’école à la maison se développe en France. Pourtant, cela ne va pas dans le sens de la facilité ni pour les parents, ni pour les enfants, et cela éveille bien des craintes en France. Petite enquête sur un phénomène étonnant.
Il arrive que des élèves rencontrent des difficultés à l’école ou aient des besoins particuliers auxquels les écoles ne peuvent pas répondre. Pour certains d’entre eux, la solution de suivre un enseignement à la maison n’est pas à exclure.
En tout cas, les résultats d’une étude montrent que les chiffres des enfants qui reçoivent une Instruction En Famille (IEF) connaissent une progression. Si cette solution alternative est encore relativement marginale en France, elle est importante dans les pays anglo-saxons.
Selon l’estimation du blog l-ecole-a-la-maison.com, ce sont 65 000 enfants qui suivent une scolarité à la maison en France. Parmi eux, 55 000 enfants sont inscrits au CNED dont 8 500 primaires 27 000 collégiens et 19 500 lycéens. Les 10 000 autres suivent des cours privés. 5 000 autres encore sont, quant à eux, complètement déscolarisés.
Le blog juge ce phénomène « sans précédent, hors période de troubles (Révolution française guerres) ».
Mais cette pratique ne fait pas l’unanimité. La principale réticence de certains enseignants mais surtout de certains parents réside dans la désocialisation qu’entraînerait un enseignement à la maison.
Une étude canadienne sur « l’école-maison » comme on l’appelle là-bas, montre pourtant le contraire (au moins au Canada !). Les enfants qui font l’école à la maison seraient en effet plus sociabilisés sur le long terme :
Mais ce n’est pas tout, d’après cette étude, les conclusions démontrent que le niveau d’études de ceux qui ont fait l’école à la maison est plus élevé et que les revenus sont globalement meilleurs une fois adultes. Bref, de quoi faire évoluer les idées reçues sur l’école à la maison !
Une étude à retrouver sur le blog l-ecole-a-la-maison.com.
Jean-Edouard Gueugnon, contributeur pour Liberté Scolaire
