Des écoles totalement libres et subventionnées par l’Etat ? Le rêve d’un grand nombre de créateurs d’école en France est une réalité en Grande-Bretagne. Depuis 2010, plus de 300 « free schools » ont été crées : des écoles libres de leur programme, gérées comme des entreprises, et subventionnées à 100 %.
Promesses de campagne de David Cameron, dans le cadre de sa « Big society » basée sur un désengagement de l’État et une plus grande place laissée à la société civile, ces écoles connaissent un tel succès que le Premier ministre britannique a promis que 500 nouvelles « free schools » verraient le jour dans les cinq prochaines années, s’il remportait les élections législatives. « Au cours de la prochaine législature, nous espérons ouvrir au moins 500 nouvelles écoles libres qui offriraient 270 000 nouvelles places », a-t-il expliqué.
Tiré de l’exemple suédois, le principe des « free schools » permet « d’ouvrir aux groupes de parents d’élèves ou d’enseignants, aux associations caritatives ou religieuses le droit de postuler auprès du ministère de l’Education pour établir une école secondaire ou primaire », selon l’Institut de l’entreprise. « En cas d’acceptation du dossier de candidature, l’école bénéficie du financement par l’Etat tout en restant en dehors du contrôle de l’autorité locale ».
S’agissant d’écoles publiques, les parents n’ont pas à payer de frais de scolarité. En effet, les « free schools » reçoivent pour chaque élève, la même somme que l’État aurait dépensée pour une école publique normale.
Selon la Fondation IFRAP, la dernière évaluation des résultats des « free schools » suédoises (Böhlmark et Lindahl, 2007, 2008) montre un impact positif mais faible sur les résultats scolaires dans les villes où se sont implantées les free schools. « Ces résultats positifs semblent dus tout autant à l’efficacité des free schools qu’aux efforts des écoles publiques locales pour répondre à cette concurrence », analyse le Think Tank. Qu’attend donc la France pour développer un système similaire ?