Par Guillaume Drago, Professeur à l’Université Panthéon-Assas Paris II
Dans l’histoire de la République, la liberté d’enseignement est emblématique des débats, des oppositions et des compromis qui font notre Vivre ensemble. Depuis toujours, en République, les questions éducatives ont été le point central du débat entre deux conceptions majeures : l’une veut confier à l’État la maîtrise des établissements éducatifs, au plan local ou national, considérant que l’enseignement est une mission fondamentale des institutions publiques. L’autre tendance ne rejette pas ce rôle de l’État, qui propose ainsi à tous un système éducatif, mais veut surtout que les parents comme leurs enfants puissent choisir un mode alternatif d’enseignement, fondé sur des principes éducatifs différents, complémentaires du système public, fondé sur de fortes convictions religieuses, philosophiques, pédagogiques, revendiquées et alternatives. Ces deux tendances ont coexisté, avec des hauts et des bas, des conflits et des périodes d’harmonie, proposant des modèles diversifiés, pour ceux qui croient au Ciel et pour ceux qui n’y croient pas et n’ont pas moins besoin de principes d’éducation.
L’école de la République n’est pas un monopole de l’État. Le laisser croire serait l’expression d’un totalitarisme qui n’a jamais eu cours dans notre histoire républicaine.
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