C’est ce qu’explique un article du Point.
Le Point.fr – Publié le 04/09/2013
De NOTRE CORRESPONDANTE À LONDRES, FRÉDÉRIQUE ANDREANI
“Les vertus chevaleresques enseignées à l’école primaire ? C’est ce que propose James O’Shaughnessy, co-auteur du programme électoral des conservateurs en 2007 et responsable de la mise en place du programme de la coalition gouvernementale en 2010 et en 2011. L’ancien conseiller de David Cameron prévoit ainsi d’ouvrir une trentaine d’écoles primaires dans le sud de l’Angleterre où l’enseignement de qualités telles que le courage, la persévérance et l’altruisme sera inclus à part entière dans le programme.
“La formation d’un caractère bien trempé permet aux jeunes de prendre leur destin en main, a ainsi récemment déclaré cet ancien étudiant d’Oxford, par ailleurs père de deux enfants. Si j’analyse mon propre parcours, ce ne sont pas tant mes résultats scolaires qui m’ont permis de réussir, mais la force de caractère que j’ai pu acquérir grâce à ma famille et à mes professeurs.”
Le roi Arthur comme modèle
Son projet se fonde sur une étude menée par l’université de Birmingham, qui encourage les jeunes enfants à comparer leur attitude à celle de figures héroïques telles que les chevaliers de la Table ronde et le roi Arthur : “Les enfants seront encouragés à penser aux conséquences de leurs actes en basant leur comportement sur des qualités telles que la ténacité, la bravoure et la compassion”, ajoute James O’Shaughnessy dans le Sunday Times.
Depuis le lancement par le ministère de l’Éducation britannique des premières “écoles libres” (free schools) en septembre 2011, ce type de méthodes expérimentales s’est multiplié. Cette réforme éducative majeure, l’un des éléments-clés du programme de “grande société” promus par les conservateurs, permet à des individus, tels que des groupes de parents d’élèves, des compagnies privées et des associations caritatives ou religieuses, d’établir des écoles primaires ou secondaires financées directement par le gouvernement, mais gérées de façon autonome par leurs fondateurs.
Si ces écoles doivent adhérer aux programmes et examens communs, elles ont par contre beaucoup d’indépendance en termes d’organisation horaire, de choix éducatifs et de recrutement des enseignants comme des élèves. Abondamment critiquée par les syndicats d’enseignants et par les conseils municipaux, qui avaient jusque-là le monopole de la gestion des écoles, cette réforme est cependant très bien accueillie par une majorité de parents. Vingt-quatre écoles libres avaient ainsi ouvert en 2011, soixante-douze en 2012, et plus de cent nouvelles écoles ouvriront cette semaine.”