En Australie 14% des élèves étudient dans des « independant schools », qui reçoivent des aides publiques. Les autres élèves, pour leur part, fréquentent des écoles gouvernementales ou des écoles catholiques. Ces « independant schools » sont soit confessionnelles soit inspirées par un art de vivre non religieux, comme la « Fitzroy Community School » (FCS) que nous avons choisi de vous présenter ici. Faisant du « vivre ensemble » sa priorité, cette école originale chercher surtout à faire acquérir à tous ses élèves des compétences relationnelles. Les élèves sont par exemple tous parrainés. Une école loin du modèle classique français tout entier consacré à la transmission des connaissances et faisant abstraction des identités et des personnalités des enfants. Thimothée BERRYMAN, son directeur et fondateur, a répondu à nos questions.
Pourquoi et comment avez-vous créé cette école ?
Cette école a été créée parce que les fondateurs (mes parents) ne trouvaient pas d’école qui allie communication et compétences relationnelles.
FCS est une école communautaire, pourriez-vous nous expliquer son fonctionnement ?
Notre vidéo ci-après répond bien à cette question.
Une école communautaire est un endroit dans lequel tous les enfants ont une place et sont reconnus. La petite taille de l’école est la clé de cette réussite. Tous les membres de la communauté se connaissent. Les repas partagés sont des moments de partage privilégiés entre les parents et les élèves de maternelle.
Il existe un système de parrainage de FCS, pourriez-vous nous en dire davantage ? Quel est son but ?
Les enfants plus âgés sont chargés d’aider les plus jeunes. Cela débouche généralement sur une amitié réciproque ; il n’est pas rare de voir les plus âgés inviter les plus jeunes à leurs fêtes, en dehors même de l’école.
“Les personnes avant les choses” : cette phrase est écrite sur votre site internet. Pourriez-vous nous expliquer cette devise ?
Cette devise signifie que notre priorité, c’est la relation entre les personnes – et que cette école n’est pas un moyen pour avoir un gros score aux tests ou un travail très bien payé, mais est là pour permettre de lier les personnes, d’établir des connections entre elles.
Votre école se donne comme objectif de permettre à ces enfants de prendre part à la société civile et d’être responsables de leurs actes. Comment vous-y prenez-vous?
En leur donnant une vraie liberté et en attendant d’eux un comportement exemplaire. Cette combinaison a largement fait ses preuves dans notre école.
Il y a beaucoup d’activités proposées à FCS : camps, sport, etc., dans quel but ?
Nous faisons beaucoup d’activités extra scolaires. Sur les 7 années d’école primaire, les élèves vont à 28 camps ! Il y a du sport tous les jours et des cours d’art presque quotidiennement. Nous participons également tous à une grande pièce de théâtre. Tout cela aide à l’indépendance, à la créativité, à la construction des relations avec les pairs et les professeurs et permet une meilleure résistance et le développement de l’estime de soi. Et c’est aussi l’occasion de s’amuser !
A quoi ressemble une journée– type ?
Tous les jours nos élèves ont cours de mathématiques, anglais, sport, art et classe libre (temps pendant lequel les élèves décident de ce qu’ils veulent faire). Les mercredis, il n’y a aucun emploi du temps.
Pour accéder au site internet de l’école : http://www.fcs.vic.edu.au/