Après le confinement, les enseignants du 1er degré revendiquent plus d’autonomie
(enquête Harris interactive – SNUIPP)
Paru le mardi 12 mai 2020, article reproduit avec l’aimable autorisation de @ToutEduc
Quelques jours avant le début du déconfinement, 70% des enseignant.e.s du 1er degré étaient “opposés à la réouverture progressive des écoles”, tout comme près de 60 % des parents. Cette période de confinement a mis en évidence les inégalités entre les élèves (90 %), elle a rendu “tangible la nécessité d’un lien fort entre les familles et l’école (83%) et elle a renforcé la conviction qu’un travail en collectif est préférable (86%). Ce sont les principaux enseignements d’une enquête réalisée par Harris Interactive pour le SNUIPP-FSU fin avril et début mai sur un échantillon de plus de 7 000 enseignants “sur la base d’un fichier de contacts fourni par le SNUIPP” et sur un échantillon représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.
La plupart des enseignants ont bien vécu le confinement au plan personnel, mais ils sont 8 sur 10 à avoir éprouvé des difficultés pour exercer leur métier, surtout les moins de 30 ans et ceux qui exercent en éducation prioritaire. Ils ont eu de bonnes relations avec leurs collègues, avec les parents et avec les élèves, mais un tiers d’entre eux qualifie d’ “inexistante” la relation avec l’administration. Ils sont moins de 3 sur 10 à déclarer qu’ils ont pu compter sur des logiciels ou des supports fournis par le ministère, ils se sont adaptés à la situation en allant chercher des ressources pédagogiques et en se formant en ligne par leurs propres moyens.
S’ils demandent une prime pour pouvoir s’équiper de matériel professionnel et si certains ont le sentiment d’avoir fait face seuls aux difficultés, “ils attendent surtout de la confiance de la part de l’institution afin de pouvoir s’organiser en autonomie”. Ils demandent tous ou presque la réduction des effectifs dans les classes, le développement des Rased et la mise en place d’une meilleure formation continue. Et ils sont inquiets (82%), voire très inquiets (49 %) lorsqu’ils pensent au retour en classe, des niveaux comparables à ceux des parents.
Le site du SNUIPP ici