En conséquence, on y trouvera une réaffirmation du système des ZEP, avec en ligne de mire la lutte contre les inégalités sociales, et un plaidoyer, bien que discret, en faveur de l’autonomie des chefs d’établissement en matière de recrutement, et d’une refonte de la réforme du collège ou des rythmes scolaires.
Au coeur du traitement spécifique des ZEP, une apologie de la petite structure, avec un objectif annoncé, recrutements à la clef, de 12 élèves par enseignant.
Du côté de la liberté scolaire, l’intention est là, mais les modalités restent très floues. Liberté pédagogique (sans autres précisions), liberté de recrutement, à l’instar de ce que propose également François Fillon, dans l’esprit du programme ECLAIR lancé il y a quelques années déjà sous Nicolas Sarkozy. Il brise le tabou de la motivation à travailler en ZEP en proposant une prime pouvant aller jusqu’à 3 000 euros annuels, pour les professeurs qui feraient le choix difficile d’aller y enseigner.
C’est sur la réforme des rythmes scolaires et du collège que se porte l’essentiel de ses attaques : liberté d’application des rythmes scolaires laissée à la discrétion des communes, rétablissement des classes bi-langues et de l’enseignement du latin et du grec.
Des pistes intéressantes dans le sens d’une plus grande liberté scolaire, mais qui posent naturellement la question de leur faisabilité, compte tenu des arbitrages politiques avec une gauche traditionnellement réticente sur ces axes de travail, et auxquels sera naturellement confronté Emmanuel Macron s’il venait à remporter l’élection présidentielle.
Pour en savoir plus :
Les critiques de la gauche à l’encontre des propositions d’Emmanuel Macron sur RTL
Article de Contrepoints : Emmanuel Macron, un pas en avant, un pas en arrière