Le financement public des offres scolaires alternatives : une réponse à l’échec scolaire – Le communiqué de presse du colloque

Communiqué de presse – 3 avril 2012

Le financement public des offres scolaires alternatives : une réponse à l’échec scolaire

D’un côté, un devoir constitutionnel d’assurer l’égalité d’accès à l’instruction. D’un autre, 40% des enfants en échec scolaire. Le débat politique français gagnerait à inclure sans plus tarder une réflexion sur les outils de renforcement de la liberté de choix des parents et de la diversité de l’offre scolaire. Une expérimentation suivie d’une évaluation indépendante de ces mécanismes ne pourrait qu’éclairer utilement les décideurs politiques.

La Fondation pour l’école a organisé ce mardi matin 3 avril au Palais Bourbon une demi-journée d’études intitulée « Chèque-éducation, crédit d’impôt, charter schools : des solutions pour réformer l’école en France ? ». A partir de l’étude des expériences étrangères de financement public du libre choix de l’école (réalisée par Ch. Arnoux et L. Debroas, docteurs en économie – Université d’Aix-Marseille, en ligne sur www.fondationpourlecole.org), la Fondation pour l’école a présenté comment, selon elle, certains de ces mécanismes pourraient être utilement appliqués à la France. Ses préconisations correspondent à une approche pragmatique, limitée aux cas de défaillance avérée de l’offre scolaire publique (ZEP, école rurale, enfants à besoins éducatifs spécifiques), quand l’ « urgence éducative » est la plus grande. Il s’agit d’une approche complémentaire s’intégrant dans le paysage éducatif actuel, non d’une mise à plat systémique.

S’est ensuivie une table ronde animée par le journaliste économique Alain Baron avec Agnès Verdier-Molinié, directrice de l’iFRAP, Jacques Bichot, économiste spécialisé des problématiques familiales (santé, éducation…) et Anne Coffinier, DG de la Fondation pour l’école. Lionel Devic, président de la Fondation, a conclu en faisant la synthèse des débats.

Le public était très qualifié (experts de l’éducation issus de l’Enseignement privé, de l’Education nationale, des syndicats, des représentants de partis politiques, des collectivités locales, des think tanks, du monde de l’entreprise, de réseaux pédagogiques alternatifs, des médias, ainsi que des représentants d’écoles étrangères et notamment de charter schools). Les échanges entre les intervenants et la salle ont été denses (cf. les vidéos des interventions et questions sur www.fondationpourlecole.org). Ils ont particulièrement porté sur les difficultés d’évaluation de la qualité des établissements, la stratégie politique à mettre en œuvre pour initier les changements précités et la nécessité des expérimentations…