Plus question d’attendre l’entrée au collège ou même en primaire pour intégrer les meilleurs établissements. Dans les hautes sphères parisiennes sur lesquelles ont enquêté les deux journalistes Aurore Gorius et Anne-Noémie Dorion* l’âpre compétition scolaire se joue dès l’école maternelle. Dans le top 5 des établissements prisés figure la célèbre Ecole alsacienne, l’école Jeanine-Manuel, l’Ecole internationale bilingue… Mais aussi la Bilingual Montessori school of Paris, même si les méthodes Montessori ont longtemps eu la réputation d’être baba-cool.
Aujourd’hui, «les familles de la haute société optent de plus en plus vite et de plus en plus tôt pour le privé, voire le privé hors contrat. Montessori est la dernière grande tendance de ces années, explique aux auteurs de Fils et filles de Anne Coffinier, responsable de la Fondation pour l’école, association qui recense les école libres. Les décideurs du CAC 40 aiment y mettre leurs enfants: ça fait bien, ça pose. C’est une façon de se différencier.»
Qui ne les comprendrait pas? Les horaires sont souples, davantage adaptés à la réalité des parents qui travaillent, les conditions d’apprentissage paraissent idéales. Petits groupes d’une dizaine d’enfants maximum, deux encadrants par enfant, sensibilisation à l’art, la musique, nombreuses visites au musée, pédagogie dite positive et encourageante, le tout en français et en anglais. De quoi faire rêver.