Les Petits Chanteurs de saint Dominique : Canticorum jubilo !
Cette manécanterie dirigée par Vianney Châtillon est composée de garçons de 8 à 18 ans issus de l’école indépendante du Pecq. Aimer chanter et avoir l’oreille musicale ne suffit pas. Pour être admis dans un chœur, le jeune garçon doit aussi être motivé, discipliné et assidu.
Ancien petit chanteur, passionné de musique, il nous explique ce qu’il recherche :
« Ce qui compte le plus à mes yeux, c’est de sensibiliser les jeunes à la Beauté avec un grand B. J’aimerais qu’ils soient touchés par cette Beauté qui vient de Dieu. Chanter, c’est avant tout exprimer sa joie de vivre et de croire !
Chanter est aussi une école de vie, où l’on apprend le travail en équipe etla discipline. Ilfaut accepter de se fondre dans un tout, de donner de soi-même – donner sa voix ! – au profit d’une œuvre commune.
Chanter développe la confiance en soi. Pour certains élèves peu brillants à l’école, cette activité extra-académique est une véritable révélation qui rejaillit sur l’estime de soi. Aux adolescents qui accordent tellement d’importance au fait d’être reconnus par les autres, chanter apprend à oser soutenir le regard des autres, à avoir de l’aplomb. D’autant que le chant exprime – de manière quasi impudique – ce qu’il y a de plus intime, ce qui est au plus profond d’eux ! Bref, chanter développe en chacun un cœur de louange, la clé du bonheur dans l’existence ! »
Au service de la liturgie, les Petits Chanteurs de saint Dominique chantent la Messe et donnent des concerts spirituels. Leur répertoire va des œuvres polyphoniques sacrées aux chants de louange chrétiens contemporains.
Le double ensemble vocal profane Fugue et Mandarine recrute des écoliers et des collégiens parisiens qui ont « une irrésistible envie de chanter, une voix juste et qui ne sont pas… turbulents », précise Pascal Bouvet, leur chef de chœur. Discipline, écoute, concentration, mémoire auditive, sens de l’effort sont à la base de tout travail sérieux en chant choral. Sublimées par l’expression artistique, ces exigences deviennent de véritables bienfaits qui « dynamisent les méninges », sollicitent l’intelligence et la vivacité d’esprit. En une heure et demie de répétition hebdomadaire, les enfants apprennent à écouter ceux qui les entourent et à contrôler leur voix pour créer cette homogénéité vocale qui charme l’oreille. Une écoute profonde et subtile permet d’obtenir une belle homogénéité vocale : en terme de métier, cela s’appelle « la boule ».
Mais foin du savoir sans émotion ! « Je dis souvent à mes jeunes choristes qu’un concert n’est réussi que lorsque les spectateurs sortent leurs mouchoirs », nous confie ce chef de chœur passionné. « C’est le signe qu’une émotion est passée et qu’ils ont gagnéla partie. Cetterecherche de l’expression est encore une richesse que la chorale peut apporter à l’enfant. »
Cet article a été publié dans le n° 9 des Chroniques de la Fondation, paru en mai 2012.