Près de la moitié des Français sont favorables au financement public d’établissements privés, quelle que soit leur couleur politique
« 49 % des Français sont favorables au financement par l’État des établissements scolaires d’enseignement complètement privé » selon le sondage IFOP pour l’association Audace 2012. Ce sondage a été réalisé entre le 28 février et le 2 mars 2012 auprès d’un échantillon de 973 personnes inscrites sur les listes électorales et représentatives de la population française. A la question « Êtes-vous tout à fait favorable, plutôt favorable, plutôt opposé ou tout à fait opposé au financement par l’État des établissements scolaires d’enseignement complètement privé ? », les Français répondent qu’ils sont favorables à 49 %. Une telle mesure séduit à gauche comme à droite, puisque 35 % des sympathisants de gauche et 63 % des sympathisants de l’UMP y sont favorables, selon ce même sondage.
L’offre scolaire ordinaire ne résout pas le problème de l’échec scolaire
En France, 40 % des enfants sont en échec scolaire. Qu’il s’agisse d’enfants des banlieues sensibles, d’enfants précoces, d’enfants souffrant de troubles de l’apprentissage…, l’offre scolaire ordinaire est impuissante à leur apporter une réponse efficace. Il en va de même pour les enfants vivant dans des zones rurales peu peuplées et menacées de perdre leur école de proximité. L’étude des expériences étrangères montre qu’il existe des moyens de financer l’égal accès de tous, même des plus démunis, à des écoles de qualité.
Expérimenté dans plusieurs pays, le financement public de l’enseignement totalement privé pourrait être introduit en France
Pour garantir une approche aussi objective, indépendante et rigoureuse que possible, la Fondation pour l’école a fait appel à Charles Arnoux et Liliane Debroas (docteurs en économie, Université d’Aix-en-Provence) pour réaliser une étude dressant le bilan des expériences étrangères. Cette étude qui sera présentée le 3 avril établit que les solutions de financement public sont techniquement envisageables et qu’elles pourraient permettre à la France d’apporter une réponse appropriée aux enfants en échec scolaire ou dépourvus d’offre scolaire accessible.