Les revendications de la F.N.E.P auprès des candidats à l’élection présidentielle.

La Fédération Nationale de l’Enseignement Privé organisait le mardi 21 mars un colloque international sur la liberté de l’enseignement en France et dans le monde. En cette période électorale, cet organisme tenait à rappeler son engagement en allant rencontrer les différents candidats pour promouvoir leurs idées. MM. Fillon, Macron, Dupont-Aignan et Mélenchon ainsi que Mme Le Pen avaient déjà accepté de recevoir la commission représentative de la fédération.

Le but de la F.N.E.P est clair en réunissant des invités de toutes les pays promouvant la liberté scolaire (Irlande, Suède, Brésil, Portugal, donc des pays à faible taux d’échec scolaire et/ou à haut indice de liberté d’enseignement) : dresser une étude des moyens mis en œuvre à l’étranger pour repenser la liberté d’enseignement et en analyser les possibilités d’applicabilité en France.

Le directeur de l’O.I.D.E.L ,ONG à statut consultatif auprès des Nations-Unies, de l’UNESCO et du Conseil de l’Europe), Alfred Fernandez qui était aussi invité à représenter la liberté scolaire à l’étranger, rappelle dans le rapport de 2016 que la liberté d’enseignement fait partie intégrante des Droits de l’Homme. La liberté scolaire ainsi définie par des instances internationales devrait permettre de sous-tirer différents droits à la France.

Celle-ci, selon la norme internationale doit permettre de favoriser :

  • La place des parents dans l’éducation de leur enfant dans le choix de son établissement, au gré de leurs convictions religieuses et philosophiques. La Cour européenne des droits de l’Homme dans l’art. 2 son premier Protocole affirme que :

L’État dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques.

  • Un financement équitable obligatoire de toutes les écoles par l’État, qu’elles soient privées ou publiques en tant qu’elles sont toutes déclarées comme d’utilité publique afin d’éviter les discriminations entre elles. Ce financement généralisé permettra, par ce pluralisme de propositions, l’égalité des citoyens devant la loi. Cette égalité de financement doit aussi être assurée par une défiscalisation des frais de scolarité dans le privé hors contrat.

  • L’instauration d’« une gouvernance participative et des partenariats coordonnés à tous les niveaux et dans tous les secteurs et à défendre le droit de participation de toutes les parties prenantes » (selon la déclaration d’Incheon de 2015 par l’UNESCO. Ce partage de participation se manifeste à 4 niveaux différents : via une délégation de pouvoir de l’État aux autorités locales puis de l’État à la société civile, une démocratisation du système en dénichant les emplois fictifs en ministère et une plus grande autonomie des écoles.

En somme, la F.N.E.P désire faire entendre son besoin de « mou » dans la politique éducative française. Le but étant de parvenir à une décentralisation des décisions prises par l’État central identique à celle qui est promue par le droit international. Notre futur président suivra ou ne suivra pas ces conseils invitant à une réforme en profondeur. Affaire à suivre…

Claire Auban