Les résultats de la France plongent : elle perd 5 places au classement général, passant de la 13è à la 18è place sur 34 pays ; ses résultats en maths se dégradent et l’anxiété face à cette matière augmente quand, en parallèle, les inégalités se creusent dans toutes les matières, constate le Ministère de l’Education nationale sur son site internet. Les performances en français et culture scientifique restent, quant à elles, stables.
Bref, l’élite scolaire serait toujours aussi performante mais les mauvais élèves toujours plus perdus et le décrochage toujours plus inquiétant.
Le Ministère prétend que ce constat PISA « donne raison à la refondation de l’école », (sic, cf site internet du Ministère), mais on attend toujours le « choc PISA » en France. Trêve de laïus sur l’exception française : il faut regarder la vérité en face. L’école publique est un accélérateur d’inégalités et d’injustices. Et ses premières victimes sont les populations les plus fragiles.
Anne Coffinier,
directeur général de la Fondation pour l’école
Références :
- L’étude complète : http://www.oecd.org/pisa/keyfindings/PISA-2012-results-overview-FR.pdf
- Le cas français : http://www.oecd.org/pisa/keyfindings/PISA-2012-results-france.pdf