Pour The Economist, l’autonomie des établissements scolaires est la meilleure solution pour les élèves

Les écoles publiques à gestion privée sont en augmentation dans les pays anglo-saxons. La qualité est au rendez-vous et le niveau des élèves a sensiblement augmenté. Les charter schools américaines font leur preuve depuis 20 ans. Et en Angleterre, 68 nouvelles free schools ouvriront leur porte en septembre 2012, un an après que les 24 premières, créées par la société civile, ont ouvert la voie.

Les charter schools et d’autres programmes de libre choix de l’école (chèque-éducation, crédit d’impôt) transforment le paysage éducatif des États-Unis depuis quelques années. Ces écoles publiques conventionnées sont financées par l’Etat mais leur gestion est totalement privée. Elles ne sont pas soumises au contrôle des autorités administratives locales qui s’occupent des écoles publiques. De même, elles ne dépendent aucunement des syndicats d’enseignants. L’Etat assure ainsi l’accès de tous à l’éducation en en étant garant, mais pas gérant. Ces écoles confèrent aux acteurs éducatifs davantage d’autonomie et de liberté, et cette autonomie paie. Selon le journal britannique The economist, les résultats aux Etats-Unis de ces écoles sont encourageants. La première charter school a été créée en 1991. Elles sont désormais 5600 réparties dans 41 états américains. L’étude publiée par la Fondation pour l’école en avril dernier l’indiquait, il y a 400 000 élèves en liste d’attente dans tous les États-Unis. Et si ces écoles ne fonctionnent pas bien, l’Etat peut les fermer. Leur financement public étant conditionné à leurs résultats, elles ne peuvent que prendre au sérieux la qualité des enseignements dispensés. Il en va de leur maintien.

Outre-manche, l’équivalent des charter schools se nomme les academies dans les zones sensibles et, sinon, les free schools. The Economist précise que « l’amélioration des résultats des élèves en academy passant le GCSE (l’équivalent du brevet) est deux fois plus rapide que dans l’ensemble du public ». Mais le Royaume-Uni n’en reste pas là. L’an dernier, dans la continuité de ces academy, 24 free school ont été créées par la société civile  avec les encouragements appuyés du gouvernement Cameron. Ces nouvelles écoles dont la création est encouragée par le gouvernement britannique sont libres de leur gestion. Les projets pédagogiques qu’elles proposent sont spécifiques aux écoles indépendantes. En septembre 2012, 68 nouvelles free schools verront le jour.

Pour The Economist, il faut que les politiques s’engagent fermement en faveur de cette plus grande liberté scolaire. Car, aux enfants qui devront rembourser les dettes colossales de leurs parents et travailler plus longtemps, nous devons donner la possibilité d’une éducation de qualité. Et la liberté scolaire permet de le faire, sans coût supplémentaire, voire en faisant réaliser à l’Etat des économies.

Source : Contrepoints