« S’il s’agit de permettre au professeur d’assurer ses tâches administratives, il faut alors relever l’existence d’un piège : actuellement, la saisie des notes, la préparation des conseils de classe, des sorties de classes, etc., sont des tâches considérées comme faisant partie de la mission du professeur, et ne sont pas rémunérées spécifiquement. Si l’on commence à vouloir confier des tâches administratives à des enseignants volontaires, les tâches évoquées plus haut risquent alors d’être en partie prises en compte dans celles qui ouvriraient droit à un temps de travail indemnisé en plus des cours et des corrections. Vous imaginez alors les effets secondaires : chaque tâche qui ne sera pas directement liée à l’enseignement – cours et corrections – fera l’objet de revendications de complément de salaire. A force de raisonner « tâches indemnisées », on crée une mentalité de « tâcheron » ; ce phénomène est bien connu dans les entreprises et combattu ! Le professeur ne doit pas contracter une mentalité de rémunération à la tâche mais se penser, telle une profession libérale, comme responsable d’un service à la personne qui constitue un tout.
L’idée d’identifier du temps pour des tâches administratives a donc tout l’air d’une fausse bonne idée et peut entraîner une modification néfaste et incontrôlable des mentalités, à l’instar de ce qui s’est passé avec la mise en place des 35 heures.