« Il s’agit d’une classe hors-contrat avec l’État. Elle ne reçoit par conséquent pas de subventions, dépend financièrement des parents, et est libre de son enseignement. Les écoles primaire et maternelle Sainte-Anne sont déjà hors contrat depuis l’ouverture en 1974. Les élèves pourront donc poursuivre à la rentrée prochaine leur cursus en 6ème, dans les mêmes locaux : « ne pas être sous contrat nous permet d’avoir une certaine liberté dans les méthodes pédagogiques, qui seront classiques », explique le directeur Jean Sudriès. Ainsi, dans cette sixième, le latin sera obligatoire, et les dictées et les compositions de fin de trimestres seront de retour. L’effectif sera restreint, mais l’empreinte catholique sera maximale : « les élèves feront une prière avant de débuter l’école, ils auront une messe tous les mercredis et une heure de catéchisme par semaine », souligne Jean Sudriès. Au delà de cet apport religieux, les matières seront enseignées différemment : « en histoire, nous insisterons sur les débuts du christianisme, la chrétienté au Moyen-Age, en français, on ne fera pas l’impasse comme dans le public sur des auteurs comme Bossuet ou Fénelon, tous deux évêques ».
Une blouse comme uniforme
Toutefois, le programme national sera suivi et la théorie de l’évolution ne sera pas évitée, ni les autres religions, assure le directeur. Question discipline, les 10 élèves de la classe devront se plier à l’uniforme, déjà en vigueur dans l’école : « ils devront porter une blouse sur laquelle il devrait y avoir le logo de l’école ». Pour l’instant mixte, la classe pourrait ne plus l’être à l’avenir si l’effectif le permet. Le directeur se défend pour autant de toute radicalisation ou intégrisme : « nous manquerions vraiment à notre tâche si nous faisions cela, on s’isolerait complètement, nos élèves ont simplement envie de se rapprocher de l’Église. » Les classes supérieures devraient ouvrir dans les années à venir, faisant de Sainte-Anne le premier collège hors contrat de la Loire. L’effectif de la classe de sixième n’est pour l’instant pas complet.»
S. B.
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Lire aussi l’interview de Jean Sudriès parue dans Le Progrès du 15 janvier et reprise sur ce blog : « En septembre ouvrira le premier collège catholique hors contrat de la Loire ».